Pour ou contre l’éco-conception en graphisme ?

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Peut-être que ça ne vous a jamais traversé l’esprit, ou peut-être que cela vous cause d’horribles maux de tête tous les jours, mais oui, on peut être écolo dans sa communication visuelle !

Comment être graphiquement écolo ?

Il y a plein de façons d’éviter le gaspillage de matière ou d’énergie.

Pour tous les produits à destination imprimée par exemple, on peut réaliser de belles économies d’encre (et donc d’argent, en passant !) en utilisant le moins possible d’aplats de couleurs (ou en diminuant au moins leur densité) : les logos s’affinent, on fait des affiches sur fond blanc plutôt que coloré, on utilise des typos fines voire conçues en pointillés. On peut même aller jusqu’à changer les formats pour éviter les chutes de papier, ou utiliser des papiers et des encres éco-responsables chez des imprimeurs engagés.

Pour les produits numériques, mettons pour un site internet, on va privilégier un fond noir pour consommer moins d’énergie (voir mon post expliquant cela), créer le moins de pages possibles avec le moins de contenu possible et dont les fichiers (photos, vidéos, etc.) les plus légers possibles donc plus compressés ou plus petits.

L’éco-branding

Sylvain Boyer, graphiste français, a initié la démarche de l’éco-branding (conception éco-responsable des identités de marques, notamment les marques connues qui impriment des quantités phénoménales de produits, merchandising, habillage de véhicules etc à leurs couleurs). Son site ecobranding-design.com parle de lui-même.

C’est à lui que l’on doit le concept de « mode sombre » sur nos applications ! Il redessine les logos des grandes marques en les affinant pour économiser de l’encre, sans pour autant les dénaturer puisqu’il faut continuer de les reconnaître. Il a également conçu une palette de couleurs qu’il considère comme écologiques.

Être écolo ou créer librement, il faut choisir

Moi qui suis très engagée pour l’écologie dans la vie de tous les jours, il me tient évidemment à cœur de l’être aussi dans mon travail.
Oui mais voilà, pour être écolo en graphisme, il faut sacrifier sa liberté de créer pour rentrer dans le cadre relativement limitant de l’éco-conception : ne plus concevoir d’affiches avec des fonds en aplats ( :'( ), concevoir des logos aussi fins que possible tout en essayant de conserver leur lisibilité… Utiliser des typographies écolos ce qui en réduit nettement le nombre (quoi que beaucoup de typos classiques puissent être qualifiées d’écolos du moment qu’elles ne sont pas de graisse épaisse – voir mon post expliquant ce qu’est la graisse), faire des sites sobres au risque qu’ils se ressemblent tous, se limiter dans les couleurs même si on les trouve moches ou inadaptées au message qu’elles doivent transmettre…

Bien entendu il faut trouver un équilibre entre l’éco-conception radicale et la création débridée mais inconsciente des enjeux écologiques de notre siècle.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Après avoir lu tout ceci, que pensez-vous de l’éco-conception ?

Aimeriez-vous l’appliquer à votre activité malgré les contraintes qu’elle sous-entend ? Ou pensez-vous que le jeu n’en vaut pas la chandelle ?

Votre avis m’intéresse !! Rendez-vous en commentaires !

 

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Vous pouvez consulter ces infos en images sur ma page instagram : https://www.instagram.com/bernardinmelody/

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