Le jardin

du jargon

Je pense à tous ceux qui viennent me demander de l'aide
sur un domaine qu'ils ne connaissent pas, et qui ne comprennent rien à mon charabia !
Parce que si vous saviez déjà tout, peut-être que vous n'auriez pas besoin de moi...

« Il faut apprendre pour connaître, connaître pour comprendre, comprendre pour juger »

Narada

Eh ! m'dame, m'dame !

Ça veut dire quoi tous ces anglicismes à la noix ?

Je pense que la connaissance a pour but d’être partagée.

J’aime à croire qu’on travaillera plus efficacement si vous apprenez les bases du monde dans lequel je nage comme un poisson. Si vous en avez envie, bien-sûr. Cela vous rendra plus autonomes dans vos choix, dans vos réflexions, et dans la conception même de votre projet. Car si vous comprenez mieux de quoi je parle lors de nos échanges pour votre projet, vous pourrez être plus précis sur ce que vous souhaitez ou non, et nous gagnerons du temps ! 

Voici donc un début de « dictionnaire » de mon jargon, et je vous invite à me contacter si vous avez des suggestions de termes à ajouter (ou même d’autres suggestions concernant ce site, d’ailleurs).

Bonne lecture !

Quand on est graphiste, on compose des images à partir de formes et d’éléments dits « graphiques » (comme des photos, des couleurs, des dessins ou des caractères typographiques) dans l’idée de porter un message, de communiquer. Parce que c’est bien pour communiquer, d’une manière ou d’une autre, que vous êtes là n’est-ce pas ?

Alors, il faut savoir qu’il y a deux branches dans le « graphisme » : le print (imprimé) et le numérique (ou digital) : la seule chose qui les différencie est leur finalité. Le graphisme print est associé aux supports concrets alors que le graphisme numérique est résolument virtuel. Par exemple, une couverture de livre papier sera issue d’une démarche print, alors qu’une couverture d’ebook sera issue d’une démarche digitale. Mais les deux s’entrecroisent souvent donc ce n’est pas la peine de vous faire des nœuds aux cerveaux avec ça, je le ferai pour vous !

Préparez-vous, parce que j’en parlerai souvent. La « typo » désigne plusieurs choses à la fois : les procédés de composition et d’impression qui utilisent des caractères (lettres, chiffres, caractères spéciaux…) et des formes en relief, mais cela désigne également l’art d’utiliser les différents types de caractères dans un but esthétique et pratique (exactement la mission du graphiste, en fait).

Comme l’explique très bien Wikipédia, on parle d' »impression typographique » pour la technique d’impression, de « dessin/création de caractères » pour la création de polices d’écriture, et de « lettrage » pour le dessin manuel de caractères.

En réalité, par habitude et par facilité, j’utilise le mot « typo » à toutes les sauces et surtout pour désigner la police de caractères que je vais employer dans un visuel ou une animation. Par exemple, dans ce paragraphe et à peu près partout sur ce site, je dirai que j’ai utilisé la « typo » Montserrat (ma petite chouchoute !).

La graisse désigne l’épaisseur des caractères. Certaines polices n’ont qu’une graisse disponible, que vous connaissez tous : Regular. Souvent, les polices existent aussi en Bold, soit une variante beaucoup plus épaisse, fort pratique pour mettre en avant certains mots !

Mais… les professionnels comme moi ont la chance de connaître des banques de typos avec pleiiiiiiin de graisses supplémentaires ! Eh oui, certains typographes fort avisés ont eu la bonne idée de créer non pas une, ni deux graisses, mais une infinité ! Ce qui permet par exemple de n’utiliser qu’une seule police, mais avec tant de variations qu’aucun désagréable sentiment de platitude et d’uniformité ne peut s’insinuer dans notre visuel. Cette quantité de graisses permet de hiérarchiser les informations sans avoir besoin de souligner, surligner, colorer dans tous les sens et donc de surcharger l’oeil.

Exemples de graisses courantes : Thin, ExtraLight, Light, Regular, Medium, Semibold, Bold, Extrabold, Black. Chacune d’entre elle étant également disponible en version italique, bien entendu.

Sorte de mode d’emploi d’une identité graphique (dont le logotype est l’élément principal), contenant présentation, codes couleurs, supports, mise en situation, interdictions, etc. La charte graphique permet à d’autres personnes que le graphiste de savoir comment utiliser les éléments créés par lui. Quelle typographies utiliser pour vos documents, où et comment mettre votre logo, quelles couleurs utiliser pour conserver votre identité… Un peu comme un manuel et une référence à suivre dès que vous avez un doute… et même quand vous n’en avez pas, on ne sait jamais !

Outil que j’utilise mais que vous pourrez aussi préparer pour moi, le/la moodboard (Tableau d’inspiration ou planche d’ambiance) est un montage d’images correspondant aux ambiances de couleurs, de style que vous souhaitez et qui peut aussi contenir des modèles de travaux que vous appréciez. Il doit s’en dégager une impression d’unité de manière à en sortir un « titre » résumant l’ensemble. Si la planche est trop « dispersée » cela veut dire que la demande manque de précision. Ce qui est flou pour le client a de grandes chances de l’être aussi pour le graphiste !

Aussi appelé Motion Graphics, c’est en fait l’art de mettre des formes graphiques en mouvement au service d’un message. Beaucoup d’animations publicitaires que vous voyez tous les soirs à la télé sont faites en motion design, mais les techniques et les possibilités sont tellement vastes qu’il est difficile de s’en faire une idée précise et de le définir ! Sachez en tout cas que c’est un moyen de communication animé très à la mode puisque tout se présente sous forme de vidéo dans ce monde de YouTubers et de storytelling acharné.

Les spécialistes du Motion Design se font appeler Motion Designers, ou MoGraph Director (pour Motion Graphics Director, ce qui donnerait en français Réalisateur de Graphismes en Mouvement, avouez que ça le fait moins !).

Si le Motion Design est une conception visuelle, le sound design comme son nom l’indique, concerne le son, et notamment tous les petits bruitages auxquels on ne fait pas toujours attention mais qui donnent toute leur pertinence à une vidéo, en mettant des accents aux moments opportuns, en mettant l’ensemble en relief en fait.

Le Sound Design demande du temps en plus car il intervient une fois la vidéo achevée, il pèse donc un peu sur le prix mais représente une plus-value indéniable. C’est un peu comme ce filet de chocolat fondu qui embellit votre coupe de glace (ou le caramel sur la Panna Cotta, pour rester dans les desserts) ! Miaaaam

« Animation en volume », en français (je n’ai jamais croisé personne utilisant ce terme, nous disons tous Stop Motion c’est beaucoup plus sexy !).

Le Stop Motion est une technique d’animation, ni plus ni moins. Mais à défaut d’utiliser des suites de dessins comme en animation traditionnelle, ou de filmer en continu avec une caméra comme au cinéma, on utilise ici des objets en volume, immobiles de leur état, mais à qui on donne vie via l’assemblage de photos  reproduisant leur mouvement (ça va, vous suivez toujours ?!). En fait, on crée l’illusion que ces objets normalement inertes bougent. Cela peut être du papier plié, des figurines ou des maquettes articulées, des objets de la vie quotidienne… ou de la pâte à modeler, très utilisée dans de nombreux films d’animation que vous connaissez peut-être : Wallace et Gromit, Shaun le Mouton, ou encore Chicken Run (si vous ne les avez jamais vus je vous conseille de les regarder, ils sont vraiment fantastiquement bien faits). Rendez-vous compte : il faut prendre une photo à chaque micro mouvement réalisé par les personnages, pour le rendre fluide et donner l’illusion qu’ils sont en vie et bougent d’eux-même à la fin ! C’est ce qu’on appelle l’image par image. Après chaque photo, il faut déplacer très légèrement ou transformer les objets mis en scène. Puis prendre une autre photo, et ainsi de suite. A raison de 25 images par seconde, l’illusion est parfaite.

Si le principe est complexe, très précis et chronophage dans le cas des studios d’animation, on peut à notre échelle utiliser cette technique plus simplement, et le rendu, moins parfait, aura un charme particulier et original qui en a déjà séduit plus d’un.
 

Qualité 4K (4 millions de pixels, format cinéma) : 4 096 × 2 160 pixels > ce format est très à la mode mais il n’apporte rien à des vidéos qui ne sont pas destinées à des écrans géants. Au delà d’un certain seuil, l’oeil ne distingue plus la différence de quantité de pixels sur une image. Alors, il est inutile et même dommage de créer des fichiers ultra-lourds et plus difficiles à traiter si ce n’est pas nécessaire. Le seul intérêt qu’on peut y trouver, c’est pour le monteur, qui peut zoomer (« cropper » dans notre jargon) dans l’image au montage.

Qualité UHD : Ultra Haute Définition (Ultra High Definition) : 3 840 × 2 160 pixels

Qualité Full HD : Haute Définition (High Definition) : 1920 x 1080 pixels > format actuellement le plus répandu car adapté à la plupart des usages en conservant une haute qualité malgré tout. C’est vers ce format que je vous encouragerai à aller en priorité. Les formats supérieurs sont très volumineux et pas forcément indispensables, surtout si votre vidéo n’a pour ambition que d’être diffusée sur les réseaux sociaux.

Qualité HD (High Definition) : 1280 x 720 pixels

Si je vous parle un jour de vidéo en seize neuvième, comprenez ce format rectangulaire que l’on retrouve à peu près partout, car c’est le format le plus répandu. En revanche, le format 1 : 1, ou « format carré » est un format apparu pour optimiser la lecture des vidéos sur les réseaux sociaux, elles apparaissent plus grandes et plus lisibles sur votre smartphone qu’une vidéo en 16 : 9, d’où son intérêt pour retenir l’attention. Les deux étant très différents et nécessitant d’être pris en compte pour la réalisation de la vidéo, il est donc primordial de savoir où seront diffusées vos vidéos pour anticiper le format que j’utiliserai lors de leur réalisation.

Le montage est l’étape fondamentale qui donne tout son sens et sa finalité à une vidéo (à condition d’avoir des rushs de qualité et adaptés au sujet, cela va sans dire). Dans un logiciel spécialisé, le monteur récupère et organise les plans qu’il découpe et place ensuite dans une « timeline », pour construire morceau par morceau l’ensemble d’une vidéo. Il peut ensuite réaliser un étalonnage qui homogénéise l’ambiance colorimétrique de l’ensemble des plans, et même ajouter des effets spéciaux ou un peu d’habillage (même si l’habillage peut être traité à part par un graphiste dans certains cas). Une fois tout ce travail effectué, le monteur réalise un export de la vidéo, selon un format et un codec correspondant aux supports sur lesquels elle sera diffusée, et ce n’est qu’à ce moment-là que l’on peut vous livrer le produit fini !

Le son est quant à lui traité à part (par un ingénieur du son) et ajouté sur le montage avant l’export.

maintenant que vous savez tout...

...voulez-vous que l'on travaille ensemble ?