Pour ceux qui ne le savent pas encore, je vis en Dordogne, département qu’on appelle aussi Périgord. Il s’agit d’une région naturelle découpée en 4 sous-régions : le Périgord Noir, le Pourpre, le Vert et le Blanc. Chacun possède des attraits particuliers qui font la joie des Périgourdins et de milliers de touristes chaque année. J’avais donc envie de moi-même rendre hommage à cette terre qui m’a vu naître et grandir et que j’aime d’amour !
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C’est enfin le tour du Périgord Blanc, terre de la capitale de la Dordogne : la ville de Périgueux.
Le Périgord blanc : c’est où ?
Il semblerait que la zone ait un peu migré car le blanc désigne la pierre calcaire, et la région naturelle qui en possédait beaucoup correspondait aux alentours de Ribérac et Verteillac qui font aujourd’hui partie du Périgord Vert.
Le Périgord blanc actuel, se situe entre le Vert au nord et le Pourpre au sud pour se finir contre les frontières du Noir à l’est. Il va, en gros, de Montpon-Ménestérol à Tourtoirac (jusqu’à Hautefort sur certaines cartes) en passant, évidemment par Périgueux, et Vergt, capitale de la fraise en Périgord (oui, parce qu’on en cultive beaucoup par ici) ! Miam miam.
À Périgueux, la Cathédrale Saint-Front : modèle du Sacré Cœur !
Le blanc de la pierre calcaire typique de cette région se retrouve dans les constructions humaines, notamment des monuments tels que la magnifique Cathédrale Saint Front de Périgueux au style roman et byzantin. Son architecture très différente des édifices religieux dont nous avons l’habitude la rend d’autant plus attrayante, avec son haut clocher et ses nombreuses coupoles.
Saviez-vous que cette cathédrale a même servi de modèle pour la très célèbre église du Sacré Cœur de Paris ?
Eh oui, c’est le même architecte, Paul Abadie, qui s’est occupé des travaux sur les deux monuments. La classe hein ?
Mais ce n’est pas le seul bijou de Périgueux, ni du Périgord Blanc.
Des vestiges uniques en France
UNE ANCIENNE CITÉ GALLO-ROMAINE : VÉSONE !
La ville possède aussi des vestiges uniques en France : ceux de Vesunna – Vésone, à la française -, capitale romaine du peuple gaulois dont je vous parlais dans mon premier post #InfoDuJour de septembre, « Petits secrets du Périgord » : les Pétrocores, qui donnèrent son nom à cette région dont je vous parle depuis des semaines !
Vesunna est en fait le nom de la déesse que vénéraient les habitants à l’époque. Tout cela date des 1er et 2ème siècles, vous rendez-vous compte ?!
Désormais englobée par la ville de Périgueux au sud, il est assez étrange de voir surgir la Tour de Vésone au détour d’une rue. Il y a comme un anachronisme flagrant là dedans…!
QUE RESTE-T-IL DE VESUNNA ?
De cette cité gallo-romaine restent les vestiges d’un amphithéâtre, d’un temple, des remparts de la citadelle, et aussi de ce qu’on appelle la Tour de Vésone dont je parlais juste avant, qui devait être un édifice religieux également. Un musée dédié à toutes ces découvertes permet d’en apprendre toute l’histoire. Il a été construit sur le site d’une villa romaine (domus) récemment mise au jour et qui complète les autres vestiges.
PÉRIGUEUX : FUSION DE DEUX VILLES
Périgueux est en fait née de la fusion de deux villes, en 1240 : Vésone (devenue « La Cité« , refuge des évêques et comtes périgourdins), et le village médiéval de Puy-Saint-Front (autour de la Cathédrale Saint-Front).
Focus sur le Château de Hautefort, « joyau du Périgord »
Si Vésone est la seule ruine gallo-romaine vraiment exceptionnelle du secteur, il est un château très particulier qui est situé sur un ancien camp romain : le Château de Hautefort (si l’on admet qu’il fait partie du Périgord Blanc et pas du Noir, ce qui varie d’une carte à l’autre).
Son architecture de style classique, avec ses toitures d’ardoise et ses deux tours arrondies le différencient des autres châteaux périgourdins (en fait, il ressemble à un château de la Loire).
L’ÉDIFIANTE HISTOIRE DU CHÂTEAU DE HAUTEFORT
Le peu que je connais de son histoire force l’admiration : au siècle dernier, un couple (les barons de Bastard) ont racheté le château alors en ruines pour le rénover. Lorsque le baron meurt en 1957, la baronne continue seule les travaux. C’est l’œuvre de sa vie.
Mais lors d’un dîner en 1968, deux adolescentes, manifestement pas très malignes, n’ont pas trouvé mieux que de jeter leur mégot rougeoyant dans la sciure des combles pendant leur exploration, ce qui provoqua un incendie spectaculaire qui ravagea 40 ans de travail de restauration par le couple de Bastard.
Pour ceux qui me suivent depuis longtemps, vous savez que je fais partie d’une commission qui lutte contre la pollution que représentent les mégots. Cette histoire ne fait donc qu’ajouter de l’eau à mon moulin…
Et j’admire Mme de Bastard qui a sacrifié sa vie entière à ce château, et a rassemblé son courage pour rénover à nouveau cet édifice après l’incendie. Le château et ses jardins auront bien mérité leur classement au titre de Monument Historique !
D’autres lieux à découvrir ?
Ce n’est bien évidemment pas le seul château du Périgord Blanc.
Celui des Bories, assez joli dans son style Renaissance au bord de l’eau, possède apparemment « une des plus belles cuisines gothiques du Périgord » (dixit le Guide du Périgord).
Il existe aussi un château qui manquerait à la commune qui porte son nom : Château-L’évêque. Vous l’aurez deviné, c’était une résidence d’évêques ! On l’appelle aussi Château Saint Vincent, et son vaste parc serait aussi spectaculaire que l’édifice.
Si vous aimez la tranquillité, vous pouvez toujours aller méditer à l’Abbaye de Chancelade ou au Prieuré de Merlande, tous deux du 12ème siècle et perdus en pleine nature.
La Dordogne : territoire d’exception
Autre preuve que nous sommes ici sur un territoire d’exception : je viens de découvrir qu’à Neuvic (juste à côté de Périgueux) existait une culture de Caviar.
On aime le luxe en Périgord, on aime briller, c’est peut-être pour ça que le Comité Départemental du Tourisme a récemment changé son logo et son slogan pour crier au monde que « Le Périgord, c’est de l’or« .
Bien entendu, il y a d’autres choses à découvrir que Périgueux et quelques châteaux et abbayes en Périgord Blanc. Mais je compte sur vous pour me les faire connaître !
Car c’est ainsi que s’arrête ma série d’ #InfoDuJour spéciale Périgord.
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