Pourquoi dit-on « avoir plusieurs cordes à son arc » ?
En fait, l’expression originelle (datant des années 1300 quand-même !) ne parlait pas de plusieurs cordes, mais de deux seulement. En avoir deux à son arc, à l’époque, c’était suffisant !
Contrairement à l’image qui nous vient spontanément quand on pense à l’expression, il ne s’agit pas d’avoir plusieurs cordes et plusieurs flèches encochées en même temps sur le même arc (à part dans le Seigneur des Anneaux, à peu près personne ne fait ça !!).
Il s’agit tout simplement d’avoir des cordes de rechange. Histoire de ne pas risquer de rentrer bredouille de la chasse avec un arc endommagé, ce qui veut dire sans outil fonctionnel pour parvenir à son but : ramener à manger.
Logiquement, celui qui a plusieurs cordes à son arc peut donc user d’une autre de ses ressources si la première ne s’est pas révélée concluante pour atteindre l’objectif fixé. Un peu comme « garder un atout dans sa manche » ou « avoir plus d’un tour dans son sac » ! Quand on plusieurs cordes à son arc, on a plus de chance de rentrer victorieux, en somme.
Pour la petite histoire, l’étymologie du terme corde est intéressante à connaître : le mot vient premièrement de « karad » (« intestins ») en hittite (ancien peuple de l’actuelle Turquie).
Puis de « khordê« , en grec, qui pouvait dire « intestins » s’il était utilisé au pluriel, mais signifiait « saucisse, boudin » au singulier. Toutes les charcuteries enveloppées dans du boyau en somme.
Et devinez quoi ?
C’est avec du boyau qu’on fabriquait les premières cordes des instruments de musique !
Ainsi, le latin s’est emparé du mot (devenu « chorda« ) pour désigner les cordes en boyau, et ensuite les cordes de chanvre.
Vous le saviez ?
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